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Les échanges de cette deuxième journée de sensibilisation des acteurs de la filière agricole du Congo, dans le cadre la mise en œuvre du projet de promotion des obtention végétale de l’OAPI subventionné par l’UE et l’OEACP ont donné lieux à de nouvelles interrogations autour de la démarche d’inscription des nouvelles variétés aux catalogues nationaux et régionaux des espèces, de la nuance entre homologation et certification mais également du processus de valorisation des résultats de la recherche entre autres.
OAPI (Organisation africaine de la propriété intellectuelle), CNRA (Centre national de recherche agronomique, Côte d’Ivoire), SEMAE (L’interprofession des semences et plants, ancien GNIS), et AFSTA (Association africaine du commerce des semences) constituent quelques unes des différentes structures en présentiel et en visioconférence.
L’intervention d’Omega-conseil une entreprise d’agro-export locale, a permis d’entrevoir certains défis en matière de collaboration entre le secteur de la recherche publique et le secteur privé pour favoriser la mise sur le marché en quantité suffisante de semences de qualité issus des centres de recherche.
Au sortir de cette séance de travail avec les différents experts, il apparait important pour les Etats membres de l’OAPI, de trouver une meilleure solution pour la valorisation et la structuration de la filière semencière afin de gérer et perpétuer des accords de partenariat avec le secteur privé.
Certes il ne s’agit pas d’une sinécure, toutefois des efforts continus de l’OAPI, de l’UPOV, de l’ARIPO, de l’AFSTA et du CORAF sont combinés pour promouvoir la protection des obtentions végétales au sein du continent mais également pour la libéralisation du secteur semencier privé comme base du développement agricole et la sécurité alimentaire en Afrique.
L’Organisation Africaine de la Propriété intellectuelle (OAPI) a lancée mardi 25 mai 2021 à Brazzaville au Congo en présence du Directeur General de l’institut National de Recherche Agronomique (IRA) et du représentant de l’antenne nationale de propriété intellectuelle du Congo, un séminaire national de sensibilisation de trois jours sur la protection des obtentions végétales. Cette rencontre qui s’adresse aux acteurs locaux de la filière agricole, vise à les sensibiliser sur l’intérêt de la protection et la valorisation des nouvelles variétés végétales.
Ce séminaire organisé dans le cadre des activités du projet de promotion et protection des obtentions végétales financé par la commission de l’Union Européenne et l’Organisation des Etats d’Afrique, des caraïbes et du pacifique (OEACP), a connu la participation d’une cinquantaine d’acteurs de la filière agricole du Congo. Les travaux seront animés par les experts des organisations partenaires au projet notamment : l’UPOV (Union internationale pour la Protection des Obtentions Végétales), l’OCVV (Office Communautaire des Variétés Végétales), le GEVES (Groupe d’Etude et de Contrôle des Variétés et Semences), le NAKTUINBOUW, le SEMAE.
La première journée de cette rencontre a permis de mettre l’accent sur l’importance de la protection d’une variété végétale, pour son obtenteur, le rôle d’un office de propriété intellectuelle dans l’octroi des droits de propriété intellectuelle, l’intérêt de la mise en place de principes directeurs de qualité pour mener un examen DHS (distinctivité, homogénéité, stabilité) d‘une nouvelle variété végétale, l’impact de la Recherche &développement dans le partenariat secteur public-secteur privé.
Cette première étape qui s’est clôturée sur une intervention très pratique et démonstrative de Cécile MARCHENAY du Naktuimbouw sur les essais DHS appliquées à l’examen de nouvelles variétés de tomates a suscité un vif intérêt des participants et de chaleureux échanges.
La rencontre se poursuivra demain par le partage d’expériences des centres de recherches agricoles africains, notamment celui du Congo (IRA), de la Côte d’Ivoire (CNRA) et des organisations semencières africaines à l’exemple de l’Association Africaine du commerce des semences (AFSTA) et du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF).
L’ingénieur biologiste ADAMA Faye, originaire du Sénégal a décroché, grâce au prototype de son invention intitulée « Appareil automatique pour la mesure de la vitesse de sédimentation sanguine », la médaille d’argent au salon International de l’Invention de Genève qui s’est tenu virtuellement du 10 au 14 mars 2021.
La vitesse de sédimentation sanguine est une analyse souvent effectuée au cours des bilans médicaux pour un complément de diagnostic, permettant de déceler des terrains inflammatoires causés - entre autres - par des microbes, des anémies, des cancers lymphoïdes, ou encore des maladies rhumatismales.
Contrairement à la pratique manuelle de cette analyse, répandue dans nos pays, effectuée avec des appareils sans protection, exposés au soleil avec un rendu peu fiable, le caractère révolutionnaire de l’appareil automatique d’Adama FAYE tient de sa capacité à renforcer la sécurité des agents manipulateurs, avec une lecture fiable des résultats et la possibilité d’élaborer une courbe d’interprétation.
En outre, l’appareil assure automatiquement un prélèvement homogène et la sédimentation directe dans les tubes de prélèvement, en sus de la lecture automatique par des micros-capteurs photoélectriques à transmission infrarouge.
L’ingénieur qui n’en est pas à sa première participation aux grandes rencontres internationales dédiées à l’invention avait déjà été Lauréat du Prix de l’International Federation of Pharmaceutical Manufacturers & Association (IFPMA) lors de la 8ème édition du Salon Africain de l’Invention et de l’Innovation Technologique (SAIIT) qui s’est tenue à Brazzaville au Congo du 15 au 17 octobre 2020.
Le Salon de l’invention et de l’Innovation Technologique (SAIIT) est le rendez-vous par excellence des inventions et des entreprises innovantes. Ce salon organisé tous les deux ans par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), récompense le travail des chercheurs et met en vitrine le fruit de la recherche-développement tout en offrant un lieu propice aux échanges et opportunités d’affaires entre inventeurs, chercheurs et opérateurs économiques.
C’est d’ailleurs grâce à cette première reconnaissance de son innovation brevetée par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) en février 2020, qu’Adama Faye a gagné en visibilité, ce qui lui a valu d’être sélectionné pour le Salon de Genève et représenter ainsi les inventeurs des Etats membres de l’OAPI.
C’est dire si la participation au SAIIT constitue une étape déterminante vers une reconnaissance certaine, donnant accès au cercle fermé des inventeurs internationalement reconnus.
La 3ème édition des awards de la marque OAPI s’est achevée en apothéose le samedi 15 mai 2021, avec la soirée de gala de remise de prix aux marques lauréates.
La Cérémonie était présidée par Monsieur Gabriel DODO NDOKE, Ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique du Cameroun, en présence du Secrétaire Général du Ministère du Commerce et de l’Industrie du Benin, représentant Madame le Ministre Shadiya Alimatou ASSOUMAN, Présidente en exercice du Conseil d’Administration de l’OAPI.
Sur la centaine de candidatures de marques d’entreprises des 17 états membres, onze d’entre elles ont été nominées pour les différentes catégories de prix en compétition : le Prix du Public, le Prix de la Marque Régionale et le Grand Prix des Awards de la Marque OAPI.
Dans la catégorie Prix du Public, la Marque « Pridesoft » de l’Agence de Régulation des Marches Publics (ARMP) a été plébiscitée par le vote du public camerounais, devant les autres nominées, «Green oil », de l’entreprise GREEN OIL SARL, « Juan » du LABORATOIRE ROGERS DUCOS, « Joly » de LA SOCIETE DES PARFUMERIE SKM et « Optimus » de ORYX CONSULTING.
Le Prix de la Marque Régionale avait comme nominées les marques = « AZALAI » de AZALAI HOTELS S.A. du Mali, « B&F » de l’entreprise INNOVATION SARL de Guinée-Bissau, et « Nelson Solar » de la Société NELSON SOLAR du Burkina Faso.
Ce prix a été remporté par la marque « AZALAI » qui s’est distinguée comme ayant une forte expansion dans plusieurs pays, avec l’ouverture prochaine d’enseigne à Dakar, Conakry, Niamey et Douala.
Pour ce qui est du Grand Prix de la Marque OAPI, il a été remporté par la marque « AYA » de la Société Africaine de Raffinage en Côte d’Ivoire (SARCI SA), devant le « Poulet de Bara Muso » de la SOCIETE AMINATA KONATE du Mali, et « King of Soto » de FRAM CONSEILS basée au BENIN.
La marque « AYA » s’illustre comme une marque qui connait un fort développement dans plusieurs pays, et se distingue grâce à des activités de Recherche & Développement et de markéting de ses produits.
Les différents lauréats ont chacun exprimé leur émotion devant un parterre d’invités parmi lesquels les Responsables des Structures Nationales de Liaison des 17 Etats membres, les groupements patronaux venus des états membres de l’OAPI, et des entreprises de secteurs d’activités variés.
Cette édition dont le thème central était : « une marque forte, un atout pour le marché », a été l’occasion de sensibiliser le patronat et les opérateurs économiques sur l’utilisation stratégique de la marque comme outil de développement de l’entreprise, au cours d’un dîner-débat et d’un atelier de formation organisés les 13 et 14 mai 2021.
Le Rendez-vous est pris en 2023 pour la 4ème édition des Awards de la marque OAPI.