Yaoundé, 28 novembre 2025 – Le train de la deuxième phase du Projet d’Appui à la Mise en Place des Indications Géographiques (PAMPIG) est définitivement entré en gare. Une cérémonie de clôture empreinte de satisfaction et d’encouragement a marqué la fin de ce projet stratégique, dont la finalité était de consolider les acquis de la première phase et de favoriser un climat institutionnel propice au développement des Indications Géographiques (IG) dans l’espace OAPI.
Une cérémonie rehaussée par des personnalités de premier plan
Présidée par Fuh Calistus Gentry, ministre camerounais par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique et Administrateur OAPI, la cérémonie a également vu la participation du Directeur Général de l’OAPI, Denis L. Bohoussou, et de Sylvestre Mang, Directeur Général Adjoint de l’AFD, partenaire financier dont le soutien a été déterminant pour le succès du PAMPIG.
Des résultats remarquables : +500% de croissance des IG
Le PAMPIG 1 a duré six (6) ans, de 2008 à 2014 et le PAMPIG 2, huit (8) ans, de 2017 à 2025.
En 14 ans le projet a permis une croissance de plus de 500% des IG enregistrées dans l’espace OAPI. Quelques produits emblématiques ont été exposés, c’est le cas de :
- Poivre de Penja (Cameroun)
- Ananas pain de sucre (Bénin)
- Pagne Baoulé (Côte d’Ivoire)
- Café Ziama Macenta (Guinée)
- Madd de Casamance (Sénégal)
… et bien d’autres.
Ces IG sont désormais reconnues comme des outils stratégiques de positionnement, de création de valeur et de développement socio-économique pour les producteurs et les pays.
Une collaboration renforcée malgré des défis persistants
Si la mise en œuvre du PAMPIG 2 a permis d’atteindre quasiment 100% des objectifs en termes d’accompagnement et de reconnaissance des produits éligibles en Indications Géographiques protégées (IGP), des défis subsistent :
- Gouvernance des filières
- Contrôle et traçabilité
- Étiquetage et lutte contre la contrefaçon
- Commercialisation et promotion des produits labellisés
Pour pérenniser les acquis, il est essentiel que les États traduisent ces résultats dans leurs politiques publiques sectorielles, avec des comités nationaux IG fonctionnels capables d’encadrer et d’accompagner les produits IGP.
Vers une phase 3 ?
Les principaux intervenants ont exprimé le vœu de poursuivre cette collaboration pour :
✔ Renforcer la compétitivité des économies africaines
✔ Structurer les filières agricoles et artisanales
✔ Valoriser les terroirs et savoir-faire locaux
Depuis plusieurs années, l’Agence Française de Développement (AFD) accompagne l’OAPI dans ce projet et bien qu’il soit arrivé à son terme, l’AFD reste engagée :
« Nous n’avons pas à ce stade des ressources dédiées pour une nouvelle phase, mais nous sommes pleinement disponibles pour accompagner techniquement les réflexions, partager les acquis et soutenir des initiatives pertinentes dans les pays membres », a assuré Sylvestre Mang, Directeur Adjoint du bureau AFD Cameroun.
Des IG africaines qui rivalisent avec les grands noms mondiaux
Le Directeur Général de l’OAPI, Denis L. BOHOUSSOU, a souligné :
« Grâce au soutien de l’AFD, on peut aujourd’hui parler des Indications Géographiques protégées d’Afrique au même titre que les fameux vins français – Champagne, Bordeaux – ou encore le fromage et les couteaux laguioles. »
Pour sa part, Fuh Calistus Gentry a salué l’impact visible des produits africains :
« Avec des produits comme le poivre de Penja ou le miel d’Oku, nous sommes fiers de l’impact mondial des IG africaines. Nous continuerons à promouvoir d’autres produits comme le cacao rouge du Cameroun déjà introduit. »
En définitive !
Le PAMPIG 2 s’achève sur une note positive, mais le chemin continue. Les IG sont plus que des labels : elles sont des leviers de développement durable, de valorisation des terroirs et de compétitivité économique pour l’Afrique.
Rendez-vous pour la phase 3 ? L’avenir nous le dira.
